Le système international d’unités, aussi appelé système métrique ou SI, est aujourd’hui le système de mesure le plus largement utilisé dans le monde.
Il définit des unités précises permettant de mesurer différents éléments physiques comme la longueur, exprimée en mètres, la masse, exprimée en kilogrammes, ou encore le temps, exprimé en secondes.
Ce système repose sur une logique décimale, ce qui facilite les calculs, les conversions et les comparaisons entre différentes valeurs.
Il permet ainsi une plus grande cohérence dans les échanges scientifiques, techniques et industriels à l’échelle internationale.
Cependant, bien que ce système soit utilisé dans la majorité des domaines techniques et scientifiques, il n’est pas toujours intuitif ni directement appliqué dans la vie quotidienne.
Certaines unités, bien qu’exactes d’un point de vue scientifique, perdent leur lisibilité dans un usage courant. Par exemple, une simple bouteille d’eau d’un litre correspond, dans le système international, à un volume de 0,001 mètre cube.
Cette donnée est exacte, mais elle reste abstraite pour la majorité des personnes, qui préfèrent se référer à des unités plus concrètes et adaptées à leur expérience quotidienne.
Notre manière actuelle de compter repose sur un système décimal, organisé en base 10.
Cette base a été adoptée, entre autres, pour sa simplicité d’utilisation et sa correspondance avec le corps humain, puisque nous disposons de dix doigts pour compter.
Elle facilite également les opérations mathématiques, car multiplier ou diviser par 10, par 100 ou par 1 000 revient simplement à déplacer la virgule.
Pourtant, ce système n’a pas toujours été le seul utilisé.
Dans le passé, d’autres modes de dénombrement existaient, notamment le comptage en base 12, appelé système duodécimal.
Celui-ci possédait certains avantages, notamment pour le partage et la division en parties égales, car 12 est un nombre plus facilement divisible que 10.
En France, certains vestiges de cette base 12 sont encore visibles dans la vie courante.
Les œufs sont souvent vendus par demi-douzaine ou par douzaine. Les huîtres, quant à elles, sont proposées par deux ou trois douzaines.
Dans des domaines plus spécialisés, comme la bijouterie ou l’artisanat de précision, les scies de bijoutier sont encore vendues par paquets de 144 unités, et certaines perles sont conditionnées par lots de 144 ou même de 1 440 unités.
Cette persistance montre que la base 12, bien qu’ancienne, conserve une certaine pertinence dans des contextes bien précis, notamment lorsqu’il s’agit d’objets de petite taille produits ou utilisés en grande quantité.
La notion de « grosse », héritée du Moyen Âge, correspond à 144 unités, soit douze fois douze.
Cette mesure était autrefois couramment utilisée pour le commerce de petits objets fabriqués en grand nombre, comme les clous, les épingles ou certains outils fins.
Aujourd’hui encore, elle reste présente dans certains milieux artisanaux spécialisés, notamment pour la vente de scies de bijoutier.
C’est sur cette base ancienne, à la fois historique et pratique, que nous avons choisi de construire notre propre système de classification des tailles, en lien direct avec notre pratique de la miniature.
Dans le cadre du travail sur des objets de très petite dimension, il était nécessaire de définir une unité de référence adaptée à l’échelle miniature. Nous avons choisi comme unité de base un dixième de millimètre, soit 0,1 mm.
Cette mesure permet d’obtenir une précision suffisante pour différencier les tailles tout en restant mesurable avec des instruments accessibles en atelier.
La taille maximale de notre classification a été fixée à la valeur de la grosse, soit 14,4 centimètres.
Cette dimension correspond à 144 millimètres, donc à 1 440 dixièmes de millimètre. Elle constitue le point de départ de l’ensemble de la classification.
À partir de cette dimension maximale, nous avons établi une série de tailles en divisant progressivement cette valeur afin d’obtenir différentes catégories adaptées aux objets miniatures.
Ces divisions ont été choisies selon une logique à la fois mathématique et pratique, afin de créer une suite cohérente, lisible et facilement mémorisable.
Les nombres obtenus, à savoir 1, 2, 4, 8, 12, 24 et 72, servent ainsi non seulement de valeurs de division, mais aussi de noms pour désigner les différentes tailles.
Ce choix permet de relier directement la désignation de la taille à un repère numérique précis, tout en conservant un lien avec les systèmes anciens de dénombrement.
La taille 1 correspond aux objets dont la dimension maximale ne dépasse pas 14,4 centimètres.
La taille 2 concerne les objets inférieurs à 7,2 centimètres.
La taille 4 s’applique à des objets de moins de 3,6 centimètres.
La taille 8 regroupe les objets mesurant moins de 1,8 centimètre.
La taille 12 est réservée aux éléments dont la dimension est inférieure à 1,2 centimètre.
La taille 24 correspond à des objets ne dépassant pas 0,6 centimètre.
La taille 72 désigne enfin les objets extrêmement petits, de moins de 0,2 centimètre, soit moins de 2 millimètres.